Il fait froid dans ma région depuis plusieurs jours, la neige est bien présente, nous roulons donc prudemment sur cette nationale lorsque je vois une buse juste au bord de la route.
Elle est posée sur un cadavre de renard il me semble, pas facile de s'arreter on avisera au retour.
Le cadavre de renard est toujours là mais la buse est partie, je prends le renard avec des gants et je le glisse dans un sac plastique dans le coffre de la voiture, inutile qu'il attire d'autres rapaces qui risqueront leur vie pour se nourrir.
Le lendemain matin je récupére le cadavre qui a passé la nuit dans le jardin, il est tout gelé, en route direction une de nos cabanes d'affût.
J'installe le cadavre sur une butte qui me donnera des arrières plans lointains, je dispose quelques graines de tournesol sur la souche devant l'affût, ça occupe pendant l'attente avec tous les passereaux qui se pressent à la mangeoire et je pense que ça rassure les corvidés et rapaces.
Moins d'une heure aprés les grands corbeaux font quelques passages au dessus du renard, d'abord assez haut puis de plus en plus prés.
Un premier grand corbeau plus courageux que les autres tente une approche prudente du renard, tire les poils de la queue de loin, puis commence à se nourrir.
Il neige, le vent est assez fort, soulevant les flocons et créant un effet de blizzard.
6 grands corbeaux sont présents devant l'affût et se nourrissent à tour de rôle sur le renard lorsque survient une buse variable. C'est un petit gabarit mais elle fait le ménage et mange longuement sur le renard, taquinée par les corbeaux qui n'hésitent pas à la tirer par les plumes.
Un rouge gorge tente courageusement de récupérer quelques menus morceaux mais les grands corbeaux le chassent. La buse a bien mangé, elle laisse la place aux grands corbeaux.
Je tente des images sur fond blanc, façon Meet your neighbours comme sait si bien les faire mon ami Denis palalnque :
Mon fils Romain qui m'a accompagné pour cet affût se débrouille très bien avec le 40D et le 100/400, il fait des plans plus larges :
Au final tout le monde profite de cette action, les oiseaux se nourrissent sans danger et les photographes leur tirent le portrait plus facilement.
Eric Breyton